Non. Le contexte est crucial. Une bonne règle de base est de remplacer le mot «musulman» dans une déclaration par une autre minorité – à quoi ressemble-t-il et comment cela sonne-t-il?
Le contexte, cependant, n’est pas une question d’intentions privées, il est public et social: il dépend non seulement de ce qui est fait ou dit, et qui le fait ou le dit, mais aussi des conséquences de ces actes et paroles.
Le risque d’islamophobie est plus grand lorsque l’auteur de l’infraction est en position d’autorité ou d’influence et qu’il a fait des déclarations incendiaires (y compris des politiciens, une personne écrivant dans un média national ou des personnes ayant des abonnés importants sur les médias sociaux).
De même (comme l’ont montré des discussions établies depuis longtemps sur des formes comparables de racisme), le risque d’islamophobie sera également différent selon que l’auteur s’identifie comme musulman et comment il se comporte face à l’expression de la musulmane.